Le cyber-harcèlement

 

 

        Les dangers des réseaux sociaux ne se limitent pas à l'usurpation d'identité. Aujourd'hui, l'utilisation des réseaux sociaux pour l'harcèlement est de plus en plus fréquent. En effet, de nombreuses personnes sont harcelées sur les réseaux sociaux et beaucoup d'adolescents en font les frais. Le cyber-harcèlement est du harcèlement en ligne, qui consiste à utiliser les réseaux sociaux pour harceler ou humilier une personne.

        Le cyber-harcelement peut se faire de différentes manières. Tout d'abord l'harceleur se met généralement en anonyme, c'est à dire qu'il se crée un pseudonyme*, en se faisant passer pour une personne en qui il peut avoir confiance. Leurs actions peuvent se faire sous forme d' harcèlement sexuel, ce qui est le fait d'imposer à une personne, en insistant, des propos et des comportements à signification sexuelle portant atteinte à la dignité de la victime. Mais cela peut être aussi sous forme d'une surveillance intensive de votre vie, de vos activités, car le cyber-harceleur est constamment présent en ligne et peut voir les endroits que l'individu côtoie s'il en parle sur le net. L'harceleur peut suivre la victime où qu'elle soit. 

        Les cyberharceleurs se servent de courriers électroniques, des messages instantanés ou encore des téléphone mobile. Leurs messages tournent généralement autour de la menace, de l'intimidation ou des insultes. Pour que cela cesse, les personnes harcelées peuvent être victimes de chantage. Les harceleurs peuvent par exemple demander une somme d'argent, ou des informations privées. Ces intimidations peuvent prendre de très grandes ampleurs et peuvent détruire la victime, sa réputation, en lui créant des rumeurs, et nuire au relations personnelles et professionnelles.

        

        Avec le cyber-harcèlement, l'harcèlement qui peut être subi à l’école se prolonge au domicile. Pour les agresseurs, le réseau social offre une cour de récréation virtuelle dans laquelle ils peuvent poursuivre leurs actions. Les victimes n'ont en effet aucun répit, même chez eux . Elles connaissent un état d'insécurité permanent et se sentent tout le temps sous pression. Cela peut donc avoir un impact sur la scolarité des enfants. Même si l' harcèlement réel cesse , les contenus diffusés sur les réseaux sociaux ne sont souvent pas supprimés et restent donc en ligne. En France, 40% des élèves disent avoir été victimes d'une agression ou méchanceté en ligne.

        Le cyber-harcèlement a des conséquences graves sur le bien-être et la santé mentale des victimes , puisqu'il pourraient être atteint d'un sentiment de culpabilité et d'une dévalorisation de l'image de soi, entraînant des problèmes sociaux et psychiques de longue durée. Cela peut donc énormément fragiliser les personnes. Les conséquences seraient apparemment plus importantes que celles de l'harcèlement traditionnel, en raison de l'anonymat de l'harceleur, par exemple. Contrairement à la violence ordinaire, face à l’écran, les victimes sont très souvent seules et ne peuvent pas être aidées par leurs amis.

        En effet, plusieurs victimes en sont arrivées au suicide. Par exemple, une canadienne de 15 ans, Amanda Todd, s'est donnée la mort en octobre 2012. Cette jeune fille subissait depuis longtemps du harcèlement. Elle s'était inscrite sur un chat vidéo, qui consiste à rencontrer des personnes via une webcam. Le cyber-harcèlement a débuté au moment où Amanda Todd a montré sa poitrine à un internaute. Celui-ci a commencé à la menacer de montrer en public l'image de sa poitrine sur Facebook, ce qu'il a ensuite fait sans scrupule, en ayant en plus des informations sur sa famille et ses amis permettant de faire pression sur la victime. La vie d'Amanda devient alors un enfer, une page Facebook est créée contre elle et elle reçoit des messages d'insultes ou des persones lui demande de suicider. Elle tombe alors dans la dépression et lance un appel au secours en postant une vidéo sur Youtube, ou elle décrit ce qu'elle endure depuis le début. Un mois plus tard, Amanda se suicide, sa vidéo fait le buzz, des millions de personnes l'ont visionnée et sa famille a reçu énormément de soutien.

 

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